« Une armée
de mots,
Entraînés à la
dure, sans pitié.
[…]
Ils sont devenus
imparables.
Capables d’enfoncer
des soupirs.
D’écarter des
paupières.
De franchir des
regards de côté.
Des mots qui ne font
pas de prisonniers et gagnent des guerres avant qu’elles ne
commencent.
Aiguisés. Pointus.
Des mots qui font
mal.
Qui visent et qui
tuent.
Pas de ceux qui
chatouillent, qui taquinent, qui dérangent.
Mais de ceux qui
brisent, et vous laissent là, étendu sur le sol.
Si je desserre les
dents ils vont couler des mes lèvres, de ma bouche.
Ils vont envahir ce
monde.
Une bave de vérité
vraie.
Et rien ne sera plus
pareil après ça.
C’est certain. »
Ce passage est mon
préféré car il illustre très bien le grand pouvoir des mots et en
particulier de ceux qui détruisent et qui libéreront, peut-être,
le narrateur de son fardeau.
Judith
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