lundi 23 avril 2018

Une présentation critique du livre de Malot par Ayoub

Présentation du livre 

Titre : LUCKY LOSERS
Auteur : Laurent Malot
Genre : Fiction
Thèmes : Amour, Humour, Amitié, Solidarité, Pauvreté, Relation Père/Fils, Richesse, Compétition

Résumé 

Sean Kinsley a dix-sept ans. Il y a moins d'un an, il vivait encore à Londres, jusqu'à ce que sa mère surprenne son père dans les bras d'un homme. C'est là que tout a basculé : déménagement en Bretagne à Douarnenez, inscription dans un nouveau lycée, de nouveaux amis, mais surtout coup de foudre pour la plus belle fille du monde !

C'est le narrateur-personnage qui raconte et qui vit l'histoire.

L'histoire se déroule en Bretagne à Douarnenez suite à la séparation de ses parents.

Les personnages principaux sont : Sean Kinsley, Antoine, Rémy, Kévin et Camille.

Ma critique

J'ai apprécié la lecture de Laurent Malot car on sent que l'auteur a passé beaucoup de temps pour aboutir à un bon livre.

Ce livre est à la fois drôle, émouvant et agréable car le narrateur-personnage a une belle manière de raconter.

Je suis entré facilement dans l'histoire car la vie de Sean Kinsley (le personnage principal) est passionnante dans le livre.

La fin n'était pas prévisible car l'histoire de Sean Kinsley m'a tenu en haleine.

Vis-à-vis de ce livre, je n'ai pas rencontré de difficultés dues à la langue ni à la construction du récit, car l'écriture est soignée.

Les thèmes sont intéressants et l'intrigue m'a donné envie de lire le livre.

C'est un roman à ne pas rater et à lire absolument !



mardi 17 avril 2018

Réécriture : rencontre de Rage et de Jean (point de vue de Jean)

Il est assis sur le bord de la fenêtre ouverte, il boit une bière au goulot de la main gauche. Sa main droite est posée sur son genou ; elle ressemble à une serre d'oiseau, il y manque trois doigts mais il y est habitué depuis. Il est quand même extrêmement gêné quand on la regarde.

A ce moment, il remarque qu'une jeune fille inconnue fixe sa main, il se dépêche de la replier vers lui, il observe la jeune fille un instant avant de détourner le regard puis boit une gorgée tout en fermant les yeux. Il pense à la jeune fille qui le regarde, elle semble perdue. Dans sa tête, lui vient de nouveau le visage de la jeune fille : elle a les cheveux châtain foncé à longueur des épaules mais ce qui l'a troublé ce sont ses yeux, elle en a un vert et un autre bleu. Il revient à la réalité et se penche vers la jeune fille.

-Salut moi c'est Jean, tu veux boire quelque chose ?

Elle lui fait non de la tête.

-Comment tu t'appelles ?

-Je suis une amie d'Artémis.

Il sourit de sa réponse.

-Je sais. Moi aussi, je suis un ami d'Artémis. Mais encore ?

Elle hausse les épaules, comme si elle n'avait pas compris. Il se dit qu'elle ne doit pas aimer parler d'elle. Il en profite pour l'observer : ses cheveux sont ébouriffés tandis que ses yeux montrent son trouble. Il se met alors à sourire en se disant qu'il réessaierait de venir lui parler plus tard car elle l'intrigue. Il lève les mains pour lui montrer qu'il la laisse tranquille avant de rejoindre certains de ses amis qui discutent dos au canapé. Il rigole et discute avec eux mais une certaine jeune fille reste dans ses pensées.

Mary et Léa

mercredi 4 avril 2018

Un livre différent: campagne d'Ayoub.


La Rage d'AYOUB !!!!!!!


Réécriture : quand Jean rencontre Rage

Jean slalome entre les corps électrisés par la musique aux inflexions criardes, évite les membres qui volent sur fond de papier décollé. Dans l'atmosphère nébuleuse et enfumée, il cherche à atteindre la cuisine, celle qu'il connaît tant. Il arrive à s'extraire de la masse dansante et traverse le couloir sur lequel claquent ses chaussures de ville. Dans la cuisine, les assiettes et les canettes commencent déjà à s'entasser sur la table couverte d'une nappe hideuse aux carreaux plastiques. Jean se dirige vers les tiroirs, cherche les ciseaux qu'il ne trouve pas. Évidemment, il farfouille le tas de fourchettes, couteaux, et cuillers enchevêtrés, agite frénétiquement ses mains mutilées. Il n'a pas l'habitude de s'agiter ainsi. Pourtant, il sait que cette action n'est que le reflet de ce qui l'afflige au fond. Cette fête qu'il a organisée, comme une crémaillère d'adieu. Il sait que bientôt il devra repeindre les murs de son enfance, et vendre la maison. Il sait qu'il devra déménager, trouver un appart et compter sur une tombe pour se recueillir. Il sait que la plupart des meubles iront à Emmaüs et qu'il ne pourra garder que quelques bribes de son passé. Mais, il n'a pas envie d'y penser maintenant, alors que ses amis s'amusent dans la pièce d'à côté. Jean prend une grande inspiration et allonge les bras contre son corps, secoue la tête, expire et repart, oubliant ce qu'il était venu chercher.

La sueur coule le long de sa nuque. Il a soif. Il quitte la piste de danse et attrape une bière sur un guéridon, dont le napperon au crochet a été retiré pour l'occasion.

Il observe une instant la foule des danseurs aux sourires étrangement las et béats.

A la périphérie, de petits groupes discutent et quelques couples s'embrassent.

Sa tête bourdonne, il aimerait se reposer un peu. D'un regard circulaire, il embrasse la pièce qu'il connaît par cœur et avise le rebord d'une fenêtre dans un coin. 

Il s'avance et se cale contre la vitre, s'absorber dans la contemplation de la rue déserte. Soudain, il aperçoit une silhouette empressée fendant la masse vibrante des invités. Il la voit se précipiter sur le canapé en velours bruns, le dos raide et poser ses poings serrés sur ses genoux. Il note sa peau tendue et ses jointures blanchâtres, ses doigts enfoncés dans ses paumes et Jean sent son corps qui vibre. Il ne veut pas la brusquer mais ne peut s'empêcher de l'observer du coin de l'œil. Son profil se découpe dans la lumière qui filtre par la fenêtre. Son nez droit, ses joues creusées, ses grands yeux bruns, ses lèvres aux plis douloureux. Ses cheveux sombres mangent ses joues d'ombres mouvantes et il la voit fixer un point au loin. Lorsqu'elle se tient ainsi, ses membres fins serrés contre ses côtes, pense-t-il, on dirait un oiseau. Mi-sphinx, inébranlable, majestueux, dur, mi-moineau, recroquevillé, fragile, brûlant. Son esprit ne cesse de mouliner le moindre détail qu'il aperçoit et soudain il comprend, c'est sûrement l'amie d'Artémis, qu'il a croisée tout à l'heure avec Dylan. Oui, c'est sûrement elle, il se dit. Car elle lui ressemble tant au début. Il a rencontré Artemis quelques semaines à peine après son arrivée. On l'avait incitée pour apprendre plus facilement le français à s'inscrire à un cours de théâtre auquel il participait. Elle aussi au début, il l'avait vu fermée, terrorisée, distante et puis au fil des mois s'ouvrir, s'épanouir. Un jour, elle n'était plus venue et puis il l'avait de nouveau croisée lorsque Dylan et elle s'étaient rapprochés, ils étaient devenus amis sans plus se connaître. 

Pour autant, Elle ne lui ressemble pas tout à fait. Elle irradie une colère noire. Une force âpre. Une détermination féroce et agressive. Elle brille d'une rage à peine contenue. Mais pourtant, il sent sous son abîme, une douceur inépuisable. Oui, plus il la regarde, plus il en est convaincu. Il détourne ses yeux indiscrets et la gorge sèche, relève la tête et porte sa canette à ses lèvres. Son regard croise le sien. Il découvre un instant le noir et l'or, la nuit et le feu de ses iris, cerclées de cernes ternes. Puis elle baisse les yeux et son regard tombe sur sa main. Celle incomplète. Sa main mutilée tressaille. Il voudrait qu'elle arrête, il voudrait que cette pudeur qui le tenaille s'en aille enfin. Mais le corps est un traître, qui dit tout, même ce que l'on voudrait taire. Jean n'est pas en colère. Il ne l'est plus. Aujourd'hui, il sait que ses regards sont dérisoires car il sait qu'ils sont inévitables et naturels. Il sait que sa main attire les regards parce qu'il sait qu'elle dit la tragédie. Et quelle tragédie ! Sa tragédie à lui est une tondeuse et une main d'enfant inconscient. Sa tragédie à lui est un goût pour le piano à peine éclos et pour toujours perdu. Lorsqu'il y pense aujourd'hui, il ne ressent plus ni colère, ni dégoût. Plus ce sentiment d'injustice, cette peine immense. Aujourd'hui, lorsqu'il y pense reste seulement une déception et une nostalgie fugaces, l'impression d'un chemin barré, jamais emprunté. Et lorsqu'on regarde ses doigts manquants, aujourd'hui il n'y a plus rien de la honte et du mépris du début, à peine lorsqu'il est fatigué, une lassitude légère et blafarde, juste cette main mutine qui tressaille. Jean se penche en avant.

-Salut, moi c'est Jean. Tu veux boire quelque chose ?

Elle secoue fermement la tête, comme paralysée et ce seul mouvement semble lui coûter. Lui qui ne voulait pas la brusquer, il semble ne pas avoir réussi, mais son refus ne l'arrête pas. Il veut en savoir plus, comprendre ce qui se cache derrière son corps érigé comme une muraille et ses cheveux de barbelés. Le comprendre et peut être même l'apprivoiser.

-Comment tu t'appelles ?

-Je suis l'amie d'Artémis, souffle-t-elle.

Elle le débite dans un murmure et d'une traite. Sa précipitation fait sourire Jean. Son esquive aussi. Il insiste.

-Je sais, moi aussi je suis un ami d'Artémis. Mais encore ?

Haussement d'épaule. Il la voit se refermer, replonger dans le puits sombre de sa peur et sa méfiance. Jean grimace, lève une main ( indemne ) en signe d'apaisement. Vraiment, il semble ne pas savoir comment lui parler.

Un petit groupe s'approche et Jean se mêle aux conversations mais il reste silencieux, son esprit est tourné ailleurs. Du coin de l'œil, il aperçoit Artémis qui la rejoint et elle semble se détendre à son seul contact. Il les voit parler, et sent la tension qui l'occupe au fur et à mesure que les lèvres d'Artémis remuent, ses paroles noyées sous les basses de la musique. Soudain, il voit son ombre contractée s'échapper de la pièce, remonter à contre courant le flot des danseurs, éviter les corps qui s'enlacent. Dans ses yeux à elle, qu'il croise un instant, il aperçoit l'abîme, et les flammes noires dévorantes. Dans ses yeux à elle, il voit l'horreur. Il voit La Tragédie."

mardi 3 avril 2018

Une nouvelle couverture pour Rage !

Pour la première de couverture de Rage, j'ai pensé à créer une personne mi-humaine mi-chien.
Pour le choix de la femme, j'ai choisi une femme avec certains caractères ou traits de visage endurcis.
J'ai choisi une couleur sombre pour le fond pour que les écritures et  le visage mi-humain mi-chien ressortent, j'ai également ajouté  des ombres pour faire ressortir les éléments de la couverture.
                                                                                                                                            Enzo DUVAL

Lettre HOMMAGE de Jeanne à Hyo-dong...


Lettre à Hyo-dong, 

Hyo-dong, je t'écris aujourd'hui cette longue lettre pour te dire que celui que tu pensais être ton adorable et bien aimé petit frère, Kee-chung, a été pendant toute sa dure vie, le grand frère d'un immense peuple, il a suivi ton exemple, l'exemple d'un grand frère qui prend son rôle d'aîné très à cœur.

Contrairement à toi, j'ai suivi toutes les aventures de ton petit frère, le grand Kee-chung. Avant de partir dans ce camp, tu n'as pas laissé Kee-chung, tu lui avais appris ce qu'il devait savoir, ensuite, il a lui-même trouvé son don. 

Tu ne l'as pas abandonné, même mort il te sentait, il t'écoutait et il a réussi à surmonter toutes les épreuves sur son long chemin. Il a tout d'abord aidé en premier ses parents, pour après se consacrer à développer son talent, les autres ont toujours passé avant lui-même. Il devait avoir hérité des qualités et des valeurs de son grand frère !

Il fut triste de ta mort, mais il savait que tu n'avais pas vraiment disparu, que ton âme s'était ancré dans la sienne pour n'en former qu'une seule, une invincible. Quand tu as quitté ce monde, Kee-chung ne s'est pas retrouvé seul, Hee-won, tout au long de sa vie, prit une place irremplaçable à ses côtés, c'est la première à avoir su qu'il serait le meilleur. Kee-chung faisait et il fait encore partie de ceux qui n'oublient pas d'où ils viennent, il s'est battu pour son pays, pour montrer qu'il existe, et non pas pour l'argent, ni pour les femmes ni et certainement pas pour la pitié.

Courir était vital pour Kee-chung, si il arrêtait, il mourait, pour survivre, il devait courir, il courait naturellement, sans aucune douleur, le cœur serré. 

Pour Kee-chung, il suffisait de courir pour combattre, pour gagner, pour résister. Kee-chung égalisait pas et foulées patiemment. 

Quand il courait il retraçait son monde à lui, courir le rendait plus fort. Maintenant vous êtes de nouveau réunis et vous nous avez fait rêver...

Jeanne.